Dans une note envoyée en interne ce week-end, OpenAI se dit « catégoriquement en désaccord » avec la plainte déposée par Elon Musk jeudi dernier. La tension entre la société derrière ChatGPT et le milliardaire remonte à plusieurs années, mais avec la procédure engagée elle s’apprête à grimper en intensité que ce soit devant les tribunaux ou dans les déclarations interposées.
Elon Musk affirme, OpenAI dément et riposte
Jason Kwon, directeur de la stratégie d’OpenAI, est revenu sur les raisons qui auraient poussé Elon Musk à porter plainte contre l’organisation qu’il a cofondé. Selon le haut cadre du groupe, le PDG de Space X aurait « des regrets de plus être impliqué dans l’entreprise aujourd’hui ». En créant OpenAI en 2015, Elon Musk et ses acolytes, Sam Altman et Greg Brockman entre autres, avaient annoncé qu’ils publieraient leurs travaux et leurs outils librement, « pour le bénéfice de l’humanité ».
Trois ans plus tard, l’entité envisageait la création d’une branche lucrative. Une initiative qui n’a pas plus à Elon Musk, quittant à ce moment le conseil d’Administration d’OpenAI. Cette nouvelle division sera créée un an plus tard, et sera à l’origine des solutions qui ont fait la renommée du groupe à l’international : le générateur d’images DALL-E et le robot conversationnel ChatGPT.
La tournure actuelle de l’entreprise ne plaît pas au milliardaire, qui a décidé d’intenter une action en justice pour rupture de contrat. Jason Kwon a réfuté l’affirmation d’Elon Musk qui affirmait que la start-up était « une filiale de facto » de Microsoft. Redmond a investi des milliards de dollars dans la société et détient 49 % des parts de la branche lucrative, ce qui en fait son actionnaire principal.
Jason Kwon a souligné dans son message que la mission de l’entreprise « était de garantir que ses solutions d’intelligence artificielle générative puissent profiter à toute l’humanité, » rappelant qu’OpenAI était indépendant, et même en « concurrence directe » avec Microsoft. À la fin de son message, Jason Kwon a précisé qu’OpenAI coopérait avec le gouvernement des États-Unis. Il a fait référence à des « enquêtes émanant des agences gouvernementales, » sans pour autant préciser la nature de ces investigations. Les employés de la firme seront régulièrement informés de l’avancée des procédures assure-t-il.
Pour finir, dans une note séparée de celle de Jason Kwon, Sam Altman s’était également exprimé. Il y a qualifié d’Elon Musk de « héros », avant d’ajouter que « la personne qu’il connaissait lui manquait et qui rivalisait avec les autres en créant de meilleures technologies ».